Nous voici dans un bus chinois accompagnés en majorité de Lao pour passer la frontière. Petite précision, ils ne supportent pas très bien les transports, donc on comprend assez vite comment on dit sac car nous sommes tout devant à côté de ces précieux objets. Après quelques tergiversations à la douane pour savoir si nous avons besoin d'un visa et après avoir payé le fameux dollar on ne sait pas pourquoi qui nous permet d'aller à la cahute suivante, on apprend qu'il n'y a pas besoin de visa pour Katia. On ne va pas se gêner de revenir en arrière pour récupérer notre dollar. Il pourra toujours servir. Arrivé du côté Lao, c'est le déluge et nous restons bloqués longtemps sans comprendre pourquoi, notre chauffeur ayant essayé plusieurs chemins un peu tendancieux avec un bus.

Après 1h30 arrêté, nous voyons enfin ce qu'il se passe. Une conduite du chantier a dû sauter car la route est en fait un lac. ll va falloir passer sur du remblai mis à la hâte pour permettre le passage du véhicule. Bref, nous avons mis 8h de route au lieu des 5-6 prévues... Et une belle engueulée de David car l'aide du chauffeur avait laissé son sac dehors lors d'un arrêt et que s'il n'était pas descendu suite à un mauvais pressentiment, c'était la panade. Instinct quand tu nous tiens.

Après une nuit à Luang Namtha où l'on découvre l'hospitalité du pays, on se fait enfin un peu mieux comprendre. Ici, il semble que la plupart des personnes parlent 2-3 mots d'anglais.

On profite avec joie de quelques jours à Luang Prabang. On fait le tour des temples (plus de 50 en ville), on observe les moines dans leurs activités, on profite des chutes d'eau locales avec petits poissons nettoyeurs de peau, on découvre plein de petits cafés et la nourriture locale. Bref, la belle vie. On visite également un petit musée un peu éloigné de la ville sur les UFO, ces engins largués par les américains dans des plus grosses bombes lors de la guerre du Vietnam. La plupart n'ont pas explosé et continuent à tuer chaque jour au Laos. Paradoxe car le Laos n'étais pas impliqué dans cette guerre et c'est lui qui a subi le plus de bombardements. Résultat, quand un paysan retourne son champ, un gamin déterre des verres de terre, une mère fait du feu, cela peut exploser. Toute une campagne est faite pour sensibiliser et permettre à des équipes de déminer les terrains.

Après ces quelques jours sur place, un énième appel à TNT pour savoir où est la carte de Katia, on se met en route pour la capitale Vientiane. Juste le temps de visiter quelques temples, boire quelques jus de fruit et de récupérer enfin le précieux, nous voilà reparti pour un nouveau passage de douane à bord d'un bus local. Cette fois-ci cela se passera à travers le pont de l'amitié entre le Laos et la Thaïlande.